Les élections locales et régionales qui devaient à l’origine avoir lieu le mois prochain en Italie ont été reportées jusqu’à septembre au moins. Il s’agit du dernier développement en date dû à la pandémie de coronavirus à venir affecter le paysage politique et culturel italien.
Cette décision a été prise lundi par le Conseil des ministres italien et constitue le premier report des élections locales dans tout le pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ont rapporté des sources des médias.
Ce week-end, le Premier ministre italien Giuseppe Conte a indiqué que l’activité économique pourrait reprendre progressivement dans ce pays à partir du 4 mai, qui est le lendemain de la date à laquelle le confinement national dû au coronavirus devrait prendre fin selon les prévisions officielles. Toutefois, M. Conte a observé que toute activité économique devrait inclure des mesures de sécurité telles que des politiques de distanciation sociale appropriées, et qu’il pourrait s’avérer difficile de faire appliquer de telles politiques dans le cadre d’un processus électoral dans lequel les gens se rendraient aux urnes en personne.
Dans un communiqué, le ministre de la Santé, Roberto Speranza, a également exprimé ses préoccupations sur les possibilités pour les partis politiques de faire campagne dans le contexte du confinement.
Les élections locales et régionales qui devaient avoir lieu sur une période de trois semaines en mai dans plus de 1.000 municipalités réparties dans sept régions italiennes, à savoir celles des Pouilles, de Campanie, de Ligurie, des Marches, de Toscane, de la Vallée d’Aoste et de Vénétie, sont désormais prévues pour être organisées dans la fenêtre de trois mois entre le 15 septembre et le 15 décembre. Les membre des conseils régionaux et des gouvernements municipaux qui devaient quitter leurs fonctions en juillet doivent désormais rester en poste jusqu’à ce que ces scrutins aient pu être organisés.
Ce changement n’aura pas d’impact direct sur le gouvernement de coalition de M. Conte, cependant les élections locales et régionales servent fréquemment de baromètre de popularité des principaux partis politiques du pays.
Xinhua