Le ministère russe des Affaires étrangères a promis vendredi de répondre au coup pour coup aux nouvelles sanctions prises par l’Union européenne (UE) contre un certain nombre de citoyens et d’agences gouvernementales russes sous le prétexte de leur implication dans des cyber-attaques.
« Comme vous le savez, pour la diplomatie, on rend toujours la monnaie de la pièce », a déclaré le ministère russe dans un communiqué.
La décision prise jeudi par le Conseil de l’UE d’introduire des mesures restrictives unilatérales contre un certain nombre de citoyens et d’entités de la Russie, de la Chine et de la République populaire démocratique de Corée provoque la perplexité et le regret, est-il précisé.
Moscou a suggéré à plusieurs reprises que l’UE établisse un dialogue professionnel sur les questions préoccupantes dans le domaine de l’information, ou utilise les canaux et mécanismes existants au sein des Nations Unies et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, a déclaré le ministère.
Des efforts conjoints sont nécessaires afin de développer pour les Etats des règles, normes et principes de comportement responsable universels dans la sphère de l’information et il y a longtemps que la Russie prône cette approche, a poursuivi le ministère.
Mais au lieu de cela, Bruxelles a préféré utiliser un arsenal de sanctions, le présentant comme synonyme de sécurité et de stabilité internationales dans le cyberespace, a déclaré le ministère.
Le ministère russe a également souligné que les sanctions de l’UE sont absolument illégitimes au regard du droit international.
Selon le ministère russe, l’UE a appliqué les sanctions rétroactivement car des citoyens russes ont été accusés d’être impliqués dans un cyber-incident qui remonte à 2018, c’est-à-dire un an avant la mise en place du mécanisme européen de sanctions contre les cyberattaques.
Les juristes de l’UE ont, de toute évidence, délibérément oublié le principe fondamental selon lequel une loi ne peut pas avoir d’effet rétroactif, a déclaré le ministère russe.