La justice britannique s’est penché lundi sur l’examen de la demande d’extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, réclamé par les Etats-Unis pour “espionnage”.
Emprisonné à la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh, Assange fera face à 18 accusations de tentative de piratage et de violation de la loi sur l’espionnage s’il est conduit devant la justice américaine.
L’australien de 49 ans risque jusqu’à 175 ans de prison pour ces accusations qui concernent la publication, il y a dix ans, de centaines de milliers de câbles et de dossiers diplomatiques couvrant des domaines tels que les activités américaines en Afghanistan et en Irak.
Il a été arrêté en avril 2019 après avoir passé sept ans à l’ambassade d’Equateur à Londres, où il s’était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant son extradition vers les Etats-Unis.
A l’extérieur de la cour criminelle de l’Old Bailey à Londres, plusieurs dizaines de ses défendeurs, dont la créatrice de mode Vivienne Westwood, ont manifesté avant la reprise des audiences prévues pour durer trois à quatre semaines.
Les manifestants ont brandi des pancartes proclamant “libérez Julian Assange” tandis qu’un camion arborant le message “N”extradez pas Assange” circulait autour du bâtiment.
Alors que les Etats-Unis reprochent au fondateur de WikiLeaks d’avoir mis en danger des sources des services américains, ses avocats dénoncent quant à eux une procédure “politique” fondée sur des “mensonges”.