L’Algérie poursuit les expulsions de migrants subsahariens vers le nord du Niger, comme tout au long de l’année 2019. Après des arrestations au cours de la semaine dernière, un convoi de plusieurs centaines de personnes était en route ce mercredi pour la frontière.
Transmise le 13 janvier aux responsables de 30 régions du pays par le ministère des Affaires étrangères, une circulaire publiée dans la presse explique le déroulement d’une opération d’expulsion de migrants subsahariens vers la frontière avec le Niger.
Des bus ont convergé des régions du nord et du centre du pays vers la ville de Ghardaïa, à 600 kilomètres au sud d’Alger. Le 13 janvier au soir, selon un témoin, plusieurs dizaines de bus transportant des migrants étaient arrivés dans la ville. Ces personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité dans les jours précédents.
Réseaux de mendicité
La plupart sont originaires du Niger. Alger s’appuie sur un accord passé avec Niamey en 2014 pour rapatrier ces personnes, impliquées dans des réseaux de mendicité, que l’Algérie considère comme des réseaux criminels. Mais au cours des arrestations, les forces de l’ordre arrêtent aussi des ressortissants d’autres nationalités.
En 2019, des expulsions ont eu lieu chaque mois. Selon les données de l’Organisation internationale des migrations qui enregistre les migrants qui le souhaitent à leur arrivée dans le nord du Niger, presque 11 000 personnes ont été expulsées de janvier à novembre, dont 358 qui n’étaient pas nigériennes.
RFI