Le chef du Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations-Unies, Vladimir Voronkov, a déclaré, mercredi devant le Conseil de sécurité, que si l’organisation terroriste “Daech” n’a pas développé de stratégie ciblée pour exploiter la pandémie, la menace qu’elle représente pour la communauté internationale, la paix et la sécurité sont à nouveau en hausse dans la région.
A l’occasion d’une réunion du Conseil sur la question “des menaces à la paix et à la sécurité internationales causées par des actes terroristes”, M. Voronkov a noté que l’objectif principal de Daech reste de ressurgir en Irak et en Syrie, s’inquiétant que quelque 10.000 combattants de “l’Etat islamique”, y compris des combattants terroristes étrangers, restent actifs dans la région.
Plus tragiquement, a ajouté le responsable onusien, la communauté internationale n’a guère progressé pour remédier à la situation des milliers de personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, soupçonnées d’avoir des liens avec Daech et détenues dans des conditions précaires dans la région.
M. Voronkov a ainsi réitéré que la situation humanitaire et sécuritaire, déjà désastreuse dans les centres de détention et les camps de déplacés, se détériore encore davantage, en particulier à Al-Hol, dans le nord de la Syrie.
Selon l’ONU, quelque 27.500 enfants étrangers sont toujours en danger dans les camps du nord-est de la Syrie, dont environ 8.000 enfants originaires d’une soixantaine de pays autres que l’Irak, 90% d’entre âgés de moins de 12 ans.
Au-delà de l’urgence humanitaire, de l’impératif moral et des obligations juridiques, a souligné M. Voronkov, agir reste “un impératif stratégique de sécurité”.
A cet égard, il a réitéré l’appel lancé par le Secrétaire général de l’ONU aux Etats membres pour le rapatriement librement consenti des adultes et des enfants bloqués en Irak et en Syrie, avec le consentement des gouvernements concernés et conformément au droit international.