Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne entament jeudi un sommet virtuel de deux jours pour faire le point sur tous les aspects de la vaccination dans les Etats membres, les relations internationales et l’agenda numérique de l’UE.
Au moment où une troisième vague d’infections secoue le Vieux continent, avec une hausse aussi bien des nouvelles infections que des hospitalisations, ils évalueront l’efficacité de la vaccination et les moyens d’accélérer la production et la livraison des doses de vaccin par les laboratoires pharmaceutiques.
« La priorité absolue est d’accélérer les campagnes de vaccination dans toute l’UE. A cette fin, il convient d’intensifier les travaux en cours visant à stimuler la production de vaccins, à augmenter les livraisons de vaccins et à garantir une plus grande transparence et une meilleure prévisibilité des approvisionnements », a indiqué Charles Michel, président du Conseil européen.
Si la livraison des vaccins Pfizer et Moderna n’a pas rencontré de réels problèmes, fort est de constater que les livraisons inférieures aux prévisions du vaccin AstraZeneca/Oxford freinent les campagnes de vaccination dans l’UE.
Après les menaces de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von de Leyen, de bloquer les exportations du vaccin AstraZeneca depuis l’UE si le bloc ne recevait pas les livraisons prévues, les Vingt-Sept analyseront l’évolution des échanges avec la firme suédo-anglaise afin de mettre ou non cette menace à exécution. Une menace soutenue mardi par la chancelière allemande Angela Merkel lors d’une conférence de presse.
L’UE reste cependant divisée sur un durcissement de ces conditions d’exportation. Le vaccin AstraZeneca est notamment produit dans deux usines en Belgique et aux Pays-Bas, deux pays qui ont appelé à la prudence sur ce sujet, alors que d’autres pays européens, comme la France, soutiennent un tel durcissement.
Le président américain Joe Biden sera par ailleurs l’invité de marque -virtuel- de ce sommet. Construire un pacte fondateur nouveau pour les relations transatlantiques, telle est la volonté exprimée par des dirigeants européens.
Cinq domaines prioritaires (renforcement de la coopération multilatérale, santé, notamment la lutte contre le nouveau coronavirus, relance économique, lutte contre le changement climatique, ainsi que paix et sécurité) seront abordés lors de cette rencontre par écrans interposés.
Les dirigeants européens discuteront aussi des relations avec la Russie et la Turquie. Sur la question de la Méditerranée orientale, l’UE compte intensifier son engagement avec la Turquie de manière progressive, conditionnelle et réversible.
L’agenda numérique de l’UE sera également débattu. Il s’agira pour les Vingt-Sept de trouver un bon équilibre entre le renforcement de la souveraineté numérique du bloc et le maintien d’une économie ouverte, tout en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte.