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États-Unis: John Bolton, l’homme à abattre

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La Maison Blanche s’oppose à la publication du livre de John Bolton ou souhaite au moins le purger de certains passages. L’ancien conseiller à la sécurité nationale confirme dans ce livre le chantage exercé sur l’Ukraine par le président américain. Une affaire pour laquelle Donald Trump est actuellement jugé au Sénat.

La lettre a été adressée à l’avocat de John Bolton juste avant que le New York Times ne publie les extraits explosifs du livre, dans lequel l’ex-conseiller à la sécurité nationale confirme que Donald Trump a bien suspendu l’aide militaire à l’Ukraine pour obtenir l’ouverture d’une enquête sur son rival Joe Biden.

Selon le courrier, le manuscrit de John Bolton contient un nombre significatif d’informations classifiées. « En vertu de la loi fédérale et des accords de confidentialité que votre client a signés, le manuscrit ne peut être publié ou divulgué d’une autre manière sans la suppression de ces informations », peut on lire dans la lettre.

Révélée par CNN, cette missive ne fait qu’amplifier la polémique autour de John Bolton, dont le témoignage est réclamé avec insistance par les démocrates au Sénat.

La Maison Blanche signifie ainsi qu’elle souhaite éviter la parution de l’ouvrage prévu en mars et intitulé : La pièce où cela s’est passé, mémoires de la Maison Blanche. Donald Trump s’est lui-même exprimé à propos du livre sur Twitter. Il l’a qualifié de « méchant » et « mensonger ».

Campagne de dénigrement

En quelques jours, John Bolton est devenu l’homme à abattre pour les commentateurs de la chaîne Fox News. Ces mêmes commentateurs qui, il y a quelques mois encore, ne tarissaient pas d’éloges sur l’ancien conseiller à la Maison Blanche. Et ils ne sont pas les seuls à avoir si rapidement retourné leur veste.

Sur les réseaux sociaux, la sphère pro-Trump a lancé une campagne de dénigrement de grande envergure. Un vieil article d’un blog obscur a refait surface, un texte qui accuse John Bolton d’avoir reçu de l’argent des cartels de drogues, des terroristes ou de l’Iran. Cet article a soudainement gagné en popularité en début de semaine, suscitant plus de 5 000 interactions sur Facebook.

Pour certains sénateurs conservateurs, l’ancien conseiller n’est qu’un employé tombé en disgrâce qui essaie de se faire de l’argent sur le procès en destitution.

Un argumentaire qu’on peut également entendre sur la chaîne Fox News ou lire dans les tweets rageurs de Donald Trump. La défense du président fait tout son possible pour éviter que John Bolton ne témoigne devant le Sénat.

Mais qu’elle réussisse ou non, une chose est sûre, d’après le New York Times : l’ancien proche de Donald Trump est devenu la star du procès en destitution.

RFI

EU Briefs publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Briefs.

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