Les trois membres du Parlement européen impliqués dans l’enquête sur la corruption envisagent de revenir à la politique. Eva Kaili veut retrouver son poste au Parlement européen.
La star politique grecque, l’un des principaux suspects d’un prétendu scandale de trafic d’influence, tentera bientôt de faire lever les conditions de son assignation à résidence afin qu’elle puisse retourner travailler en tant que membre du Parlement européen, ont déclaré les avocats de Kaili à POLITICO.
Deux autres eurodéputés impliqués dans l’enquête – le Belge Marc Tarabella et l’Italien Andrea Cozzolino – pourraient bientôt la suivre.
Dès mardi, Tarabella n’aura plus l’obligation à porter le bracelet électronique et pourra sortir d’assignation à résidence, quoique sous certaines conditions.
Les trois restent accusés de corruption, de blanchiment d’argent et de participation à une organisation criminelle dans l’enquête connue sous le nom de Qatargate. Mais comme l’a annoncé le bureau de presse du parlement, « ils continueront à être membres du Parlement européen, avec tous les droits liés à la fonction« .
Ce qui signifie qu’ils sont tous payés sur le budget de l’UE – et qu’ils peuvent toujours voter. Le principal pilier présumé du système de corruption – Pier Antonio Panzeri – a cessé d’être membre du Parlement européen en 2019, après 15 ans de mandat.
Les mesures de télétravail introduites pendant la pandémie étant caduques, les députés ne peuvent plus voter lorsqu’ils sont loin de chez eux ou hors de Belgique – ce qui signifie que les trois législateurs actifs ne pourraient reprendre leur travail complet que si les conditions d’assignation à résidence étaient levées.
Quoi qu’il en soit, le retour des politiciens au Parlement européen ne sera pas une tâche facile, car ils devront convaincre les autorités qu’ils n’ont plus besoin d’être détenus chez eux.
Source : POLITICO