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Le groupe PPE veut intensifier la lutte contre le crime organisé dans l’UE

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Le Groupe du Parti Populaire Européen a organisé mercredi 07 juin un débat au Parlement européen autour du  » Crime organisé  » en présence d’experts et spécialistes dans différents domaines de sécurité et prévention.

La criminalité organisée constitue une menace majeure pour la sécurité intérieure de l’Union européenne et pour la sûreté des citoyens. La criminalité généralisée érode la confiance dans les sociétés et les autorités et entrave le quotidien des honnêtes gens.

Il s’agit d’une menace pour le marché intérieur, pour la liberté d’entreprise et pour la croissance économique. Par ailleurs, elle entraîne un préjudice financier pour l’Union et ses États membres et menace ainsi de perturber fortement l’état de droit et, par conséquent, le fonctionnement des démocraties.

« La coopération au niveau de l’Union européenne n’a jamais été aussi essentielle pour lutter contre le crime organisé et rendre l’Europe plus sûre » a déclaré le député suédois et membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures Tomas Tobé à l’ouverture du débat.

« Les activités des réseaux criminels transfrontaliers constituent une menace sérieuse. Nous devons intensifier nos efforts conjoints pour lutter contre le crime organisé » Ajout-il

Pour le ministre de la justice suèdois Gunnar Strömmer a insister dans son intervention en ligne sur les priorités sécuritaires de la présidence de la suède à l’Union européenne.  » La suède prends la présidence à un moment historique, faut se rappeler que notre priorité est la sécurité et aussi l’Ukraine, sans oublié que cette criminalité est aussi transfrontalière » Précise t-il

Selon le dernier rapport d’Europol sur l’évaluation de la menace que représente la grande criminalité organisée dans l’Union européenne (SOCTA UE), plus de 70 % des réseaux criminels sont actifs dans plus de trois pays.

En outre, la violence perpétrée par les réseaux criminels a augmenté, tant en fréquence qu’en gravité, avec une indifférence à l’égard des préjudices causés aux passants innocents.

Europol met en exergue le fait que la criminalité organisée au sein de l’Union n’a, à ce jour, jamais représenté une aussi grave menace pour les citoyens et nos sociétés.

« La criminalité organisée est un problème transfrontalier et une préoccupation commune à toute l’Europe, il est impérative d’augmenter le niveau de coopération avec les états non membres de l’Union européenne concernés » a déclaré Jari Liukku (EUROPOL), chef du centre européen de la criminalité organisée »

Pour que la lutte contre la criminalité organisée et le démantèlement des réseaux criminels (y compris les gangs, la mafia, les clans familiaux, les ligues de voleurs et les cambrioleurs) portent leurs fruits, il est nécessaire de coopérer plus efficacement, tant au sein de l’Union qu’avec des partenaires internationaux et les secteurs public et privé.

Selon le rapport d’Europol six réseaux criminels sur dix font usage de la violence dans le cadre de leurs activités criminelles. La violence est principalement attribuée au trafic de stupéfiants, 40 % des réseaux criminels participant au commerce de contrebande, à la fabrication et à la vente de substances illicites.

Par ailleurs, 60 % de la production mondiale d’héroïne est mise sur le marché européen.

Le marché des stupéfiants entretient une économie souterraine de plusieurs milliards d’euros. Certains États membres, par exemple les Pays-Bas, comptent à la fois parmi les principaux pays producteurs de stupéfiants et parmi les principaux points d’importation et de distribution de produits stupéfiants sur le marché de l’Union dans son ensemble, car les consommateurs de drogues sont présents dans toute l’Union.

Dès lors, la lutte contre le trafic de stupéfiants constitue un problème transfrontalier, dont les États membres partagent la responsabilité, qui nécessite ainsi une coordination à l’échelle de l’Union.

La traite des êtres humains, à des fins d’exploitation sexuelle, d’exploitation au travail ou de don d’organes, est au cœur des activités criminelles organisées, avec des profits considérables en jeu pour les criminels entreprenants. Une approche pluridimensionnelle de suivi des circuits financiers, de collecte et de partage intelligents des données ainsi qu’un code pénal à tolérance zéro doivent être au cœur de nos efforts pour mettre fin à cette forme d’esclavage des temps modernes.

Cela lève également le voile sur le grave problème de la corruption observée à tous les niveaux de la société dans l’Union.

D’après une récente étude, 60 % des réseaux criminels participent à la corruption, laquelle permet aux réseaux criminels d’obtenir des informations, d’accéder ou d’infiltrer des ports et des aéroports ainsi que de passer des postes-frontières pour introduire des produits stupéfiants, des armes ou des personnes au sein de l’Union européenne.

Un tel trafic menace non seulement la sécurité intérieure de l’Union, mais également l’état de droit.

Si la liberté de circulation est l’un des plus grands accomplissements de la coopération européenne, les réseaux criminels tirent également profit de l’ouverture des frontières pour leurs activités criminelles transfrontalières.

Pour protéger la liberté de circulation à travers l’Union, il est dès lors fondamental de s’attaquer plus efficacement au problème de la criminalité organisée transfrontalière, pour un meilleur résultat il est nécessaire de coopérer avec les bons alliés qui ont surtout une expérience assez élever dans le domaine de sécurité.

Plus de 50 % des personnes soupçonnées d’appartenir à des réseaux criminels de l’Union sont des ressortissants de pays tiers, provenant en majorité des Balkans occidentaux, des pays d’Europe de l’Est et d’Afrique du Nord.

Ces chiffres confirment qu’il est nécessaire d’améliorer la coopération avec les pays tiers afin de lutter contre la criminalité organisée à sa source ainsi que de veiller à l’éloignement effectif des ressortissants de pays tiers qui constituent une menace pour la sécurité intérieure de l’Union.

Il y’a également d’autres types de crime organisé, comme la cybercriminalité qui vise généralement les ordinateurs, les réseaux ou d’autres formes de technologies de l’information et de la communication.

Elle inclut par exemple la création et la diffusion de logiciels malveillants, le piratage destiné à voler des données sensibles, ou les attaques par déni de service visant à causer un préjudice financier et/ou une atteinte à la réputation.

Les cyberattaques et la cybercriminalité augmentent tant en nombre qu’en degré de sophistication, et ce dans toute l’Europe. Cette tendance devrait se poursuivre à l’avenir, étant donné que 22,3 milliards d’appareils dans le monde devraient être connectés à l’internet des objets d’ici à 2024.

Le groupe PPE est en mesure de mettre en œuvre l’approche horizontale et pluridisciplinaire visant à lutter contre la criminalité organisée et à garantir la sécurité des citoyens de l’Union européenne.

Ont pris part également à ce débat :

Daniela Buruiana, Eurojust – Présidente de la commission anti-traite pour Eurojust et membre national pour la roumanie.

Danilo Ceccarelli, Parquet européen – Procureur adjoint

Le débat a été clôturé par Jeroen Lenaers, Député européen – Président de commission d’enquête chargée d’enquêter sur l’utilisation de Pegasus et de logiciels espions de surveillance équivalents et memebre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures

EU Briefs publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Briefs.

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