Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a légèrement remanié son gouvernement mardi, un peu plus d’un an après sa prise de fonctions pour améliorer sa gestion de la crise sanitaire et des fonds alloués par l’UE, a annoncé mardi son porte-parole.
Stelios Petsas a qualifié ce remaniement, qui concerne une
douzaine de personnes, d' »amélioration opérationnelle » du gouvernement.
Parmi
ses objectifs : « la gestion de l’augmentation des fonds européens » et
« le renforcement organisationnel » du ministère de la Santé, a ajouté le
porte-parole du gouvernement, dans une allocution télévisée.
Le
Premier ministre a nommé des nouveaux vice-ministres à la santé, à la
sécurité sociale et à la protection de l’environnement, et promu deux
responsables au rang de ministres adjoints. Une douzaine de personnes au
total entrent au gouvernement ou sont promues.
M. Mitsotakis a
notamment nommé un ministre adjoint et un secrétaire d’Etat chargés de
superviser respectivement les fonds européens et le tourisme.
La Grèce, jusqu’ici relativement épargnée par la pandémie, subit actuellement une résurgence des cas de coronavirus, avec un taux quotidien d’infections proche de celui d’avril, les responsables accusant l’affluence dans les clubs et les rassemblements divers. Depuis le 1er juillet, plus de 340 nouvelles infections ont été dénombrées parmi les quelque 1,3 million de voyageurs entrant en Grèce, selon l’agence de protection civile. Au total, plus de 4.700 cas et 210 morts dus au coronavirus ont été enregistrés en Grèce.
Le remaniement gouvernemental vise également à améliorer la gestion de l’aide européenne que la Grèce obtiendra dans le cadre du plan de relance post-covid, d’un montant total de 750 milliards d’euros, adopté par les leaders européens le mois dernier. Athènes doit recevoir 32 milliards d’euros de ce plan, selon la Banque de Grèce. Mais la Banque prévoit une récession économique de 5,8%, en raison surtout de l’impact de la pandémie sur le tourisme, dont le revenu est vital pour l’économie grecque, représentant près d’un quart du PIB.
Un remaniement était attendu depuis juin, quand le chef du gouvernement conservateur, élu le 7 juillet 2019, avait évoqué des « rectifications » dans son gouvernement lors d’une visite en Israël.
La cote de popularité du parti de M. Mitsotakis ne dépasse pas 14% dans les sondages d’opinion.
AFP