La vice-présidente de la Commission européenne chargée des valeurs et de la transparence, Vera Jourová, a appelé jeudi les plateformes en ligne à déployer davantage d’efforts en vue de renforcer la lutte contre la désinformation.
“Les plateformes doivent être plus responsables et rendre des comptes; elles doivent devenir plus transparentes”, a souligné Mme Jourová à l’occasion de la publication d’une évaluation de la mise en oeuvre du code de bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation, lancé en 2018.
De son côté, Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, a insisté que la lutte contre la désinformation est une responsabilité partagée, que le secteur des technologies et de la publicité doit pleinement assumer, notant que le code de bonnes pratiques constitue un outil unique permettant à l’Europe de défendre fermement ses intérêts et ses valeurs.
Selon la Commission européenne, l’évaluation du code de bonnes pratiques a montré qu’il s’agit d’un “instrument très précieux, le premier du genre dans le monde”, et a fourni un cadre pour un dialogue structuré entre les parties prenantes concernées afin de garantir une plus grande transparence des politiques adoptées par les plateformes pour combattre la désinformation au sein de l’UE.
Dans le même temps, relève la Commission, l’évaluation met en évidence certaines carences provenant principalement du fait que le code repose sur l’autorégulation. Par ailleurs, ajoute-t-on, la qualité des informations divulguées par les signataires du code reste insuffisante et des lacunes limitent l’efficacité du code.
Les plateformes en ligne signataires du code de bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation sont Google, Facebook, Twitter, Microsoft, Mozilla et, depuis juin 2020, TikTok.