Les ministres européens de l’Intérieur ont commencé jeudi à étudier la proposition de la Commission européenne sur un nouveau pacte sur la migration et l’asile destiné à apporter plus de cohérence et de solidarité en la matière.
Les discussions se sont concentrées sur trois aspects clés : les procédures avant l’entrée dans l’UE, la prévention des abus du système d’asile et la solidarité.
Les ministres ont cherché des solutions, notamment en s’engageant avec les Balkans occidentaux pour améliorer la coordination sur la route des migrations et avec les pays d’Afrique du Nord pour prévenir le trafic d’êtres humains. Un partenariat policier européen a également été envisagé.
« Nous avons besoin d’une meilleure façon de gérer ensemble les migrations dans l’Union européenne et cela signifie que nous avons besoin d’une politique migratoire plus européenne », a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, lors d’une conférence de presse qui a suivi cette réunion tenue par lien vidéo. Elle a appelé les Etats membres à faire preuve de solidarité et à trouver des compromis.
Malgré les différences, elle s’est dite optimiste quant à la possibilité de parvenir à un accord. « Le diable est dans les détails », a-t-elle déclaré, ajoutant que « les possibilités résident aussi dans les détails ».
Le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, a déclaré que l’objectif était de parvenir à un accord politique d’ici la fin de l’année, sous la présidence allemande de l’UE.
Les pays du sud de l’Europe comme l’Italie et la Grèce ont demandé le soutien du reste de l’UE pour assumer la responsabilité de l’accueil des migrants. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a d’ailleurs tenu une vidéoconférence jeudi avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
Dans une déclaration commune, ils ont noté que l’Europe avait besoin d’un système de gestion des migrations prévisible, équitable et résilient, avec un « juste équilibre entre partage des responsabilités et solidarité ». La partie grecque a souligné la nécessité pour le nouveau pacte de répondre de manière adéquate aux pressions pesant sur les Etats en première ligne.
Rappelant les efforts conjoints importants déployés au cours des neuf derniers mois pour réduire la surpopulation et améliorer les conditions de vie dans les îles grecques, les deux dirigeants ont reconnu que des efforts supplémentaires étaient nécessaires.
Ils se sont engagés à soutenir le travail de la task force créée par la Commission pour mettre en place un projet pilote commun de gestion des processus de migration et d’asile, notamment en créant de nouvelles installations appropriées sur l’île de Lesbos, qui est submergée par le nombre de migrants.
Xinhua