Les députés ont appelé la Commission européenne et les pays de l’UE à lutter contre les inégalités auxquelles les femmes sont confrontées, telles que les obstacles au marché du travail et l’accès à des services de garde d’enfants abordables.
Dans un rapport adopté mardi avec 535 voix pour, 18 contre et 79 abstentions, les députés demandent que le genre soit intégré plus efficacement dans les politiques de lutte contre le sans-abrisme, le manque d’accès à un logement abordable et adéquat et à l’énergie.
La Commission doit développer une stratégie européenne ambitieuse de lutte contre la pauvreté à l’horizon 2030, avec des objectifs concrets et un accent sur l’élimination de la pauvreté des femmes, disent-elles.
L’aggravation de la situation sociale et économique a accru toutes les formes d’abus et de violence envers les femmes, soulignent les députés. Ils exhortent les États membres à fournir un soutien aux femmes qui fuient les situations de violence sexiste, car une vie sans violence est fondamentale si les femmes veulent participer au marché du travail, réaliser leur plein potentiel et avoir une indépendance financière.
La crise du COVID-19 a montré que les femmes travaillant dans les secteurs social, des soins, du nettoyage, de l’éducation, de la santé et du commerce de détail jouent un rôle central dans le maintien du fonctionnement de nos sociétés, indique le texte.
Les députés demandent l’utilisation d’outils d’évaluation des emplois intersectoriels non sexistes pour évaluer et rémunérer plus équitablement le travail à prédominance féminine. De tels outils garantiraient également un salaire égal pour un travail égal et un travail de valeur égale, tout en renforçant l’entrepreneuriat féminin dans les petites et moyennes entreprises. Garantir des services de garde d’enfants publics et privés accessibles et de qualité améliorerait les opportunités des femmes sur le marché du travail.
Les États membres devraient éviter la discrimination fondée sur le sexe dans leurs politiques fiscales et éliminer la TVA sur les articles d’hygiène féminine, demandent instamment les députés. Ils soutiennent également que les États membres devraient tenir compte de la dimension de genre lors de la réforme des systèmes de retraite, qui devrait inclure une compensation pour le travail de soins non rémunéré.
Lina Munoz, rapporteur, a déclaré : « La pauvreté est toujours inacceptable, mais elle est incompréhensible dans une région riche comme l’Europe. La pauvreté structurelle des femmes est encore plus difficile à comprendre. Elle est étroitement liée à la discrimination dont souffrent les femmes simplement parce qu’elles sont des femmes, et est étroitement liée à la pauvreté des enfants. Ces dernières années, la pauvreté des femmes et l’écart entre les sexes en matière de pauvreté ont augmenté dans presque tous les États membres. Nous devons agir de toute urgence pour lutter contre la pauvreté des femmes, qui s’aggrave en raison de la guerre de la Russie contre l’Ukraine et des salaires qui baissent à mesure que les prix augmentent.