Compte tenu de l’évolution de la situation à Lampedusa et tout en reconnaissant la pression croissante le long des différentes routes migratoires, la présidente de la Commission européenne, von der Leyen (photo) a défini un ensemble d’actions immédiates à prendre dans le plein respect des droits fondamentaux et des obligations internationales :
- Renforcer le soutien à l’Italie par l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (EUAA) et le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) pour gérer le nombre élevé de migrants afin de garantir l’enregistrement des arrivées, la prise d’empreintes digitales, le débriefing et l’orientation vers les autorités compétentes.
- Soutenir le transfert de personnes hors de Lampedusa, y compris à d’autres États membres en utilisant le mécanisme de solidarité volontaire et en accordant une attention particulière aux mineurs non accompagnés et aux femmes.
- Accélérez les retours en entreprenant une sensibilisation renouvelée et concertée auprès des principaux pays d’origine des nouveaux arrivants, à savoir la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso, afin d’améliorer la coopération et de faciliter la réadmission ; et augmenter le soutien de Frontex, notamment en matière de formation et de renforcement des capacités, pour garantir la mise en œuvre rapide des retours.
- Soutenir la prévention des départs en établissant des partenariats opérationnels sur la lutte contre la contrebande avec les pays d’origine et de transit. Cela inclut la possibilité d’un accord de travail entre la Tunisie et Frontex, ainsi qu’un groupe de coordination au sein d’Europol chargé de se concentrer sur la lutte contre la contrebande le long de la route vers la Tunisie et ensuite vers Lampedusa.
- Renforcer la surveillance des frontières la surveillance maritime et aérienne, notamment via Frontex, et explorer les possibilités d’étendre les missions navales en Méditerranée. En outre, nous accélérerons la fourniture d’équipements et renforcerons la formation des garde-côtes tunisiens et des autres forces de l’ordre.
- Prendre des mesures pour limiter l’utilisation de navires inaptes à la navigation et prendre des mesures contre les chaînes d’approvisionnement et la logistique des passeurs ; et assurer la mise hors service des bateaux et canots récupérés.
- Augmenter le soutien de l’EUAA appliquer des procédures rapides aux frontières et des procédures accélérées, y compris le recours au concept de pays d’origine sûr, le rejet des demandes comme étant manifestement infondées, l’émission d’interdictions d’entrée et leur enregistrement dans le système d’information Schengen (SIS).
- Augmenter les campagnes de sensibilisation et de communication décourager les traversées de la Méditerranée, tout en continuer à travailler pour proposer des alternatives comme l’admission humanitaire et les voies légales.
- Intensifier la coopération avec le HCR et l’OIM adopter une approche globale basée sur l’itinéraire pour garantir la protection le long de l’itinéraire et accroître l’aide au retour volontaire depuis les pays de transit.
- Mettre en œuvre le protocole d’accord (MoU) UE-TU et donner la priorité aux actions ayant un impact immédiat pour remédier à la situation actuelle et accélérer la passation de nouveaux projets dans le cadre du protocole d’accord.