La Commission européenne a proposé jeudi une stratégie pour faire de l’Europe la championne de l’intelligence artificielle. Avec le développement de la 5G, l’Union européenne doit, selon la commission, profiter de la richesse des données qu’elle produit. La commission estime que tous les 18 mois, le nombre de données produites double de volume. Les citoyens, les administrations et les entreprises européennes doivent pouvoir en bénéficier, avec des projets de développement qui seront encadrés par des lois et des règles d’ici la fin de l’année.
À en croire la Commission européenne, les données sont le nouvel eldorado, une richesse industrielle, une nouvelle matière première dont l’Europe peut profiter, car elle est restée industrialisée contrairement aux États-Unis. La première vague des données a profité surtout aux géants de l’internet dont aucun n’est européen ; désormais l’UE est bien placée selon la commission pour être en tête de course dans la deuxième vague, celle de l’intelligence artificielle qui va largement bénéficier aux entreprises.
« L’Europe mène déjà, a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Dans l’intelligence artificielle, l’Europe est en position de tête. Nous produisons 25% de tous les robots industriels par exemple. Et du côté des industriels, un sur deux utilise au moins tous les jours une application d’intelligence artificielle. Et dans le secteur de la science, de la recherche, la plupart des articles sont produits par la communauté des scientifiques européens. »
Et pour les citoyens, l’accent est mis sur une intelligence artificielle qui respecte les valeurs fondamentales de l’Europe, en particulier la protection de la vie privée avec un accent qui sera mis sur la sécurisation des données personnelles.