A l’occasion de ”la Journée Mondiale Contre le Travail des Enfants’’ (12 juin), l’Observatoire international pour la paix, la démocratie, et les droits de l’homme à Genève (IOPDHR) a appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux diverses formes d’exploitation des enfants par les milices séparatistes du polisario, dans les camps de Tindouf.
Dans un communiqué de l’IOPDHR-Genève pointe l’entière responsabilité de l’Algérie dans les violations persistantes et graves commises par les séparatistes du polisario à l’encontre de la population de Tindouf, dénonçant particulièrement les sévices et autres abus dont sont victimes les enfants et les femmes dans lesdits camps. « Cette journée internationale constitue un moment important pour évoquer et faire la lumière sur la situation des droits de l’enfant d’une manière générale, au moment où 160 millions d’enfants dans le monde, sont encore impliqués dans le travail des enfants dès bas-âge, et en particulier, sur la situation des enfants des camps de Tindouf dans le sud-ouest de l’Algérie, qui sont toujours soumis à des formes d’exploitation très dures par l’organisation Polisario… » Indique le communiqué.
L’Observatoire rappelle, que « depuis l’installation des camps de Tindouf sur le sol algérien, les milices du polisario ont ciblé des groupes d’enfants et de jeunes qui ont fait l’objet de déplacements forcés vers d’autres pays, sous prétexte de la scolarisation, une situation qui a marqué le début d’une déchirure familiale, identitaire et sociale sans précédent dans la région, ce qui a privé ces enfants de la chaleur familiale et d’un développement psychologique normal”.
Malgré le fait que l’Algérie ait pris plusieurs mesures dans le domaine des droits de l’enfant à travers la promotion de la législation, notamment, dans le domaine de la protection, par le biais de la loi 12-15 du 15 juillet 2015, qui comprend des principes clés de la Convention relative aux droits de l’enfant, dans laquelle « l’enfant réfugié » fait partie des acceptions bénéficiant de protection contre toute forme de discrimination, d’abandon, de violence, d’abus, ou de toute forme d’atteinte physique, morale ou sexuelle. L’impact de ces mesures prises au niveau législatif et institutionnel, en matière de protection des enfants, ne bénéficient pas aux enfants des camps de Tindouf qui continuent de subir de nombreuses formes d’exploitation. A poursuivi le communiqué de l’Observatoire
L’Observatoire regrette l’inaction de l’État algérien face aux crimes contre les enfants qui se produisent dans les camps de Tindouf, où les responsables du polisario exploitent délibérément des enfants en les endoctrinant et en leur inculquant une idéologie citant à la haine et la violence au lieu d’une éducation aux principes et valeurs de liberté, d’égalité et de tolérance”. « Ses enfants sont privés de leur enfance et s’engagent très tôt dans un dur travail militaire, avec les complications physiques et psychologiques qui en découlent, en violation flagrante de toutes les normes et conventions internationales”, a déploré l’IOPDHR-Genève.
L’ONG basée à Genève appelle la communauté internationale, les gouvernements, les organisations d’employeurs et de travailleurs, la société civile ainsi que des millions de personnes du monde entier de faire la lumière sur la situation des enfants, contraints de travailler, et sur la manière de les aider. “La communauté internationale est appelée à intervenir auprès du pays hôte, afin qu’il assume sa responsabilité juridique et morale pour les violations commises contre les enfants des camps de Tindouf sur son territoire, de mettre un terme à ce phénomène, et d’apporter une protection à ces enfants et des services sociaux de base”. Souligne le communiqué.