Cela fait 7 mois que les autorités azerbaïdjanaises bloquent le corridor de Lachin, la bouée de sauvetage reliant le Haut-Karabakh au monde extérieur. Selon un communiqué du Ministère des affaires étrangères Arménien.
Toutes les actions entreprises par l’Azerbaïdjan autour du corridor de Lachin au cours de ces mois, prouvent que ces mesures sont pré-planifié et visant à créer des conditions incompatibles avec la vie des habitants du Haut-Karabakh et à les soumettre à une sélection ethnique. Déclare le MAF Arménien.
Ces actions de l’Azerbaïdjan contreviennent non seulement directement à la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, mais ignorent également clairement les appels de la communauté civilisée à lever le blocus du corridor de Lachin, les résolutions adoptées par divers parlements et les ordonnances juridiquement contraignantes de la Cour internationale de Justice du 22 février et du 6 juillet.
Nous voudrions réitérer que dans sa dernière ordonnance du 6 juillet, la Cour a déclaré que les affirmations de l’Azerbaïdjan concernant son respect de l’ordonnance de la Cour du 22 février visant à assurer la libre circulation des personnes, des véhicules et le fret dans les deux sens le long du corridor Lachin, n’ont rien à voir avec la réalité. Souligne le MAF Arménien dans le communiqué.
Au cours de ces mois, la crise humanitaire au Haut-Karabakh à la suite du blocus du corridor de Lachin n’a cessé de s’aggraver. Elle est encore exacerbée par des mois de perturbations de l’approvisionnement en gaz et en électricité par l’Azerbaïdjan.
Depuis le 15 juin, l’approvisionnement en vivres du Haut-Karabakh est totalement interrompu. Auparavant, lors de l’exploitation sans entrave du corridor de Lachin, le Haut-Karabakh recevait environ 400 tonnes de marchandises, alors qu’après le 12 décembre, la quantité de nourriture transportée par le contingent russe de maintien de la paix avait décuplé.
Actuellement, la population du Haut-Karabakh est confrontée à une réelle menace de famine, car l’approvisionnement de tous types de biens a été totalement interdit.
L’information diffusée hier dans les médias azerbaïdjanais concernant une tentative de transport de tabac et de batteries de téléphones portables, d’une part, démontre une situation désespérée de la population du Haut-Karabakh qui porte atteinte à sa dignité et, d’autre part, souligne une fois de plus l’impossibilité de la libre circulation des marchandises. Précise le communiqué.
La même situation s’est développée dans le secteur de la santé. Il y a une pénurie évidente de médicaments nécessaires pour des soins médicaux appropriés. Par conséquent, plusieurs groupes vulnérables, dont les femmes enceintes, les patients atteints de cancer et de diabète et les enfants, sont confrontés à de graves problèmes de santé. Il y a déjà eu une augmentation des taux de mortalité au Haut-Karabakh.
Seules quelques personnes ont pu se rendre en Arménie par l’intermédiaire du CICR pour recevoir des soins médicaux d’urgence. Eux et les personnes qui les accompagnaient ont été soumis à des procédures humiliantes et à des traitements dégradants, après avoir été filmés puis exploités par la machine de propagande azerbaïdjanaise comme un outil pour dépeindre à tort un mouvement sans entrave de personnes dans le couloir de Lachin.
Il est regrettable qu’au cours de ces mois, la communauté internationale et les organisations humanitaires internationales n’aient pas été en mesure d’obtenir un accès humanitaire au Haut-Karabakh pour mener une véritable mission d’enquête et fournir une aide humanitaire.
Dans de telles circonstances, l’Arménie s’attend à ce que la communauté internationale utilise tous les outils disponibles pour assurer la mise en œuvre des ordonnances juridiquement contraignantes de la Cour internationale de Justice du 22 février et du 6 juillet 2023 sur l’ouverture du corridor de Lachin.
C’est crucial pour éviter une catastrophe humanitaire au Haut-Karabakh et arrêter la politique de nettoyage ethnique. Le monde civilisé ne peut pas et ne doit pas tolérer de telles actions et mépriser les ordonnances juridiquement contraignantes de la Cour internationale de Justice. Conclut le communiqué du Ministère des Affaires étrangères Arménien.
Image : https://www.mfa.am/en/interviews-articles-and-comments/2023/07/12/Statement_Lachin/12082